de la nourriture sur les cheveux: quelle ethique?
une question qui commence, avec le miel à se poser dans mon lectorat: jusqu' où utiliser à des fins cosmétiques des produits alimentaires?
car le miel commence à se faire rare en Europe, suite à une forte mortalité des abeilles, laquelle commence à atteindre même les villes
jusque là, pour les besoins du petit déjeuner, il n' est que de se servir en chine et en amérique latine...et tant pis pour leurs indigènes
mais a-t-on encore le droit moral de mettre cette précieuse ressource sur ses cheveux, surtout du miel cru et bio???
pour ma part, à part pour ses vertus éclaircissantes, j' ai pris le parti de le remplacer par du sucre de betterave disponible à volonté
pour ce qui en est de l' avoine, aucun éleveur ne risque d' en manquer, et un cheval en mange 4 kg par jour; donc aucun problème
la farine de pois chiches, produite en europe suffit également aux besoins de tous
quant à l' eau de riz, ce n' est qu' un sous produit de sa cuisine
le yaourt, dans la limite d' une à deux cuillères à café par shampoing est surtout l' occasion de manger le reste du pot...
ce qui pourrait en revanche me gêner, c' est l' explosion de la demande en produits exotiques
de voir des paysans de subsistance hindous contraints à cultiver du brahmi ou du tulsi au détriment de leur alimentation
ou de voir confisquer leurs terres pour établir des vergers d' acacia concinna ou de sapindus mukorosi destinés à la clientèle bio gourmande en shikakai et autres noix de lavage
ou encore des latifundiaires brésiliens réduisant en quasi esclavage des amérindiens afin de procurer à nos cosméticiens les ressources de la foret amazonienne
et c' est là que j' appelle nos importateurs à établir des partenariats avec des coopératives de petits producteurs plutôt que d' acheter à des traders internationaux