Bertrand Cantat: crime et liberté artisitique

en réponse à ce commentaire tout à fait compréhensible de Trompette

Ce qu'a fait Cantat est impardonnable (en plus, il a des antécédents et il n'a pas bousillé qu'une vie). De l'eau a pourtant coulé sous les ponts depuis Cro-Magnon et son gourdin. Même en faisant preuve d'empathie, on ne pourra jamais se mettre à la place des victimes et de leur calvaire. Donc, non, pour moi, certaines personnes ne peuvent pas racheter leur faute même avec des séjours en prison. Et bien sur qu'il faut l'ouvrir si on l'estime nécessaire.

accorder le pardon est une grace divine qui n' est pas accessible à tous...et qui pourtant libère bien celui qui y parvient

Cantat portera à vie les deux titres d' artiste et, hélas, d' assassin; car ce sont deux états dont on ne sort jamais

mais Cantat, ayant terminé sa peine et sa probation a le droit absolu de reprendre sa vie, car tant la loi que les religions considèrent que l' homme peut évoluer et que celui qui fut un jour un salaud peut se reprendre et finir saint; je vous rappelle à ce sujet l' exemple de la paricidaire Violette Nozières

cet homme est passé par le seisme psychologique devant sa victime étendue; aucun assassin n' y échappe

ensuite, il a durant sa détention exemplaire réfléchi à son geste et, comme nous tous évolué

puis, il a reconstruit sa vie et ne fait plus parler de lui qu' à la rubrique artistique, ce qui est quand même honorable, d' autant qu' on peut compter sur la famille de la victime pour faire la publicité  à la moindre contravention de stationnement de sa part...

donc, ce n' est plus le même homme qu' il y a dix ans, quand il se vautrait dans tous les excès; c' est ce que l' on nomme le repentir, lequel mène à la rédemption !!!

à partir de là, la société, par ses lois, considère qu' il doit recouvrer ses droits, dont celui d' expression, y compris artistique

et, d' ailleurs, aucune administration ne le lui conteste; simplement les comités de défense des femmes se sont permis de faire trembler tout le milieu artistique pour lui faire fermer sa gueule ( ce qui, au vu de ses idées altermondialistes ne dérange pas le pouvoir actuel...)

et c' est là que je m' insurge: l' expression est un droit fondamental de l' homme; Bertrand Cantat est un homme, et il doit donc en bénéficier

depuis quand faut il une autorisation pour présenter son art au public?

d' autant que, s'il avait été un obscur citoyen au moment de son crime, personne ne s' opposerait à ce qu' il chante aujourd' hui !!!

que serait la littérature si l' on avait mis au pilon Verlaine pour avoir tiré sur Rimbaud???

monsieur Cantat est et reste un artiste; c' est au public seul de juger de son oeuvre et d' aller ou non à son spectacle

c' est en le lui contestant que l' on risque de lui amener un public mysogyne et attiré par le crime !!!

et je rappelle aux comités théodule que la loi française prévoit des peines contre l' appel au boycott