chûte de cheveux suite à une chimiotherapie: un espoir
l' alopécie médicamenteusement induite est un effet secondaire toujours trés mal vécu dans les chimiotherapies anticancéreuses, et une cause de nombreux refus de traitement, voire de recours à des alternatives charlatanesques
d' ailleurs, la Ligue contre le Cancer française essaie de la limiter par l ' emploi d' un casque réfrigérant, mais qui impose malgré tout une coupe de cheveux trés courte
toutefois, il semble que des chercheurs anglais aient obtenu quelques résultats au laboratoire en utilisant des molécules dites CDK 4/6 inhibiteurs, ces molécules étant employées dans le cas de cancers du sein hormonodépendant
et que ces inhibiteurs mettent en pause la fonction division cellulaire du bulbe du cheveu; en effet, la plupart des chimiothérapies entrainent la mort ( apoptose dans le jargon cancéro) des cellules durant leur phase de division ( mitose)- et comme les cellules productrices de cheveu sont à division ultra rapide ( tout comme les cellules tumorales)...
New cancer treatment stops patients losing their hair during chemo, docs say - Live News 24
bien sur, je suis allé aux nouvelles( anglosaxonnes, cette étude n' ayant pas encore été relayée en langue française),et la nouvelle est reprise jusque dans la presse populaire britannique ainsi que dans le Science daily, avec référence à l' étude en question
à cette adresse, l' étude - d' ailleurs trés internationale en anglais; je demande l' excuse, Google m' en ayant refusé la traduction pour cause de Firefox... il s' agit toutefois d' un protocole sur tissus humains et non d' un essai thérapeutique, et ça concerne principalement le cancer du sein non hormonodépendant et le cancer du poumon ( quand même la plus grosse cohorte de patientes)
traduction de la partie protocole: Par conséquent, dans la présente étude, nous visions à mettre au point un test ex vivo cliniquement pertinent pour étudier et manipuler expérimentalement la toxicologie de la taxane dans des follicules pileux sains afin de déterminer la cause de l’alopécie induite par la chimiothérapie. Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle de culture d'organes ex vivo bien établi (Langan et al, 2015) afin de disséquer la façon dont les taxanes paclitaxel et le docétaxel endommagent les follicules pileux du cuir chevelu anagen VI humain. Plus précisément, nous nous sommes concentrés sur la manière dont la cytotoxicité des taxanes ciblant la mitose affectait les kératinocytes de la matrice formant des cheveux hautement prolifératifs (Purba et al, 2016, 2017a). En outre, nous avons également demandé si les taxanes endommageaient les niches de cellules souches / progénitrices épithéliales (à cycle relativement lent) dans la gaine externe du follicule pileux (Garza et al, 2011; Purba et al, 2017b), en particulier si des lésions irréversibles des cellules souches / progénitrices alopécie permanente induite par la chimiothérapie (Paus et al, 2013).
comme il s' agit d' utiliser un médicament habituellement prescrit en oncologie clinique en sus des taxanes, mais concernant d' autres cancers du sein sans chimio agressive, ceux là, il ne devrait pas être trop difficile de lever une cohorte de patientes volontaires pour expérimenter ( en particulier de celles disposées à échapper au traitement...), et l' essai en double aveugle me parait assez superflu...
donc, à vous, messieurs les oncologues cliniciens !!!