les achats exotiques
dans la course à l' ingrédient magique (pour le chiffre d' affaire), les commerçants nous conduisent de plus en plus vers les contrées lointaines et les traditions des peuples premiers
à celà quelques raisons: pour une clientèle portée sur le home made et l'autarcie individuelle, mieux vaut proposer des produits qui ne risquent pas de pousser dans les jardins européens; déjà que l' on trouve sur des sites de graineterie bio des annuelles ayurvédiques....
ensuite, la maudite commission européenne, et ses réglementations: elle a l' outrecuidance d' exiger que l' on prouve l' innocuité de ses plantes avant que de pouvoir les vendre!!!
test sur les bêtes, tests sur l' homme, suivi médical etc...on ne peut même plus s' enrichir en 6 mois!!!!
sauf
sauf à montrer que des communautés humaines en ont l' usage immémorial, ce qui vous dispense de cette procédure
donc, voilà les chercheurs R et D des cosmétiques obligés de déserter leur laboratoires pour le centre européen d' ethnopharmacologie (fondé par le professeur JM Pelt)
bien sur, les bonnes ames vont protester à l' exploitation éhontée des peuples premiers
mais la plupart de ces plantes peuvent être cultivées sur place, et les indigènes, comme tout le monde ont bien besoin d' un peu d' argent pour faire leurs courses
donc, dans la mesure où les tonnnages restent limités et que la culture est faite par les indigènes eux-mêmes sur leurs propres terres, ça reste admissible, voire un moyen d' aider au développement; nous ne crachons pas sur notre tasse de café!!!
encore faut-il que ne se multiplient pas les intermédiaires entre le paysan et notre vendeur; j' espère que aroma-zone se fournit en matières auprés de coopératives de petits producteurs
et que l' on se dirige vers une transformation locale de la production; le babassu est un palmier cultivé en agroforesterie dans le nordeste brésilien qui apporte un complément de revenu aux dames locales, mais je préfèrerais que sa transformation en mousse se fasse dans un atelier du nordeste
quant au shikakai, c'est un arbre légumineuse qui apporte de l' azote aux jardins hindous
de même, je suis surpris par la quantité de savons de coco, palme ou karité vendus dans nos magasins bio qui ont été saponifiés en europe, alors qu' une filière de production bio de ces savons existe en afrique sous le label Songhai
donc, oui à l' importation de produits d' origine indigène, mais produits par les indigènes et transformés localement, et non issus inconsidérément du milieu sauvage
et de la même façon, tant qu' à devoir importer mes chemises, je préfèrerais que le coton burkinabé soit filé et tissé au Burkina Faso