tel un colibri....
la lectrice Anon me fait suivre le commentaire suivant: Faut un peu arrêter de croire qu'on va changer le monde avec son porte-monnaie... ce n'est pas en restant dans sa petite case de consommateur (même avec tous les labels et la bonne conscience du monde) qu'on peut réussir à s'ouvrir l'esprit. M'enfin.
il va de soi que l'on ne changera pas le monde tel qu'il est en se contentant de labels et en consommant à tout vat
mais en réfléchissant à sa consommation, on peut faire avancer les choses par la somme de ses actions individuelles: un produit indéfendable à notre niveau disparaitra si le clientèle à laquelle il s'adresse le boude (c'est le cas de 3 innovations sur 4)
chaque fois où l' on choisira quelque chose de local, ou quelque chose de moins polluant, ou de moins mauvais rapport social, on votera pour ces thèmes et, si nous sommes suffisamment nombreux, on nous entendra; c' est aussi une loi du capitalisme.....
bien sur, il faut réfléchir différemment; quand Mini nous propose de ne plus nous laver les cheveux qu'une à deux fois par semaine, elle le fait
quand nous remettons en question l'usage de la bagnole pour faire 100 mètres, nous le faisons
quand je sors des recettes minimalistes et simples, c' est pour que d' autres les fassent, voire les commercialisent là où l'argent manque, je le fais et je plante mon clou dans le cercueil des multinationales
mais que chacun fasse à sa mesure et à sa conviction, et les choses iront dans le bon sens, et ça, il est aisé d' en convaincre beaucoup
quand j' étais agriculteur bio, ce n'est pas mon absence d' intrants qui a fait avancer le schmilblik, mais la prise de conscience de mes voisins et nous avons diminué des 2/3 l' usage des "cides"; aujourd'hui, les particuliers en consomment autant que l' agriculture!!!
et l' actuelle remise en question de la consommation par le peuple français, ainsi que son épargne à outrance explique largement que la finance ne s' attaque pas à notre pays, de peur d' un mouvement massif de ladite épargne, et de la perte d' un des derniers marchés à marge
mais toujours le colibri de Pierre Rahbi, qui fait sa modeste part....